dimanche 29 octobre 2017

LE DÉPARTEMENT DE SAÔNE-ET-LOIRE VA RECRUTER 30 MÉDECINS GÉNÉRALISTES !


 La Saône-et-Loire va innover en matière de santé : à la rentrée 2017, le Département entend lancer le recrutement d’une trentaine de médecins généralistes qui seront répartis sur l’ensemble du territoire, en plus d’un projet de création d’un centre de santé départemental. Une première en France !

 LUTTER CONTRE LA RARÉFACTION DE MÉDECINS
 En Saône-et-Loire, la densité de médecins généralistes est, depuis plusieurs années, nettement inférieure aux densités régionale et nationale. Au 1er janvier 2016, la Saône-et-Loire compte 635 médecins généralistes, libéraux ou salariés, ce qui représente une densité de 110,4 médecins pour 100 000 habitants alors qu’elle est de 125,6 en région et de 132,1 en France.
 Le Département a mis en place dès 2013 le dispositif installeunmedecin.com afin de favoriser l’installation et le maintien des professionnels de santé dans son territoire à l’aide notamment de mesures financières.
 Au total, depuis sa mise en place, le dispositif installeunmedecin.com compte 92 bénéficiaires d’aides financières (28 en 2016) pour un montant total de crédits engagés de près d’un million d’euros. Mais pour redynamiser les dernières initiatives, le Président du Département, André Accary, a annoncé ce lundi 19 juin, sa volonté de recruter une trentaine de médecins généralistes qui seront répartis sur l’ensemble du territoire, avec un salaire fixe et en équivalent temps plein (ETP). 

 UN CENTRE DE SANTÉ DÉPARTEMENTAL COMME BASE OPÉRATIONNELLE 
 Pour accueillir les futurs médecins « départementaux », le Département a lancé un projet de création d’un centre de santé départemental afin de proposer une réponse coordonnées et garante de l’équité territoriale.
 Pour André Accary, le centre permettra de « donner un certain confort à des candidats, avec contrat de travail, et une unité centrale pour la gestion [pour que] le médecin recruté fasse son métier, c’est-à-dire consulter et être décharger des tâches administratives ».
 Cette expérience permettra notamment : D’apporter une réponse souple et rapide aux besoins des Bassins de vie frappés par la désertification médicale ; De constituer une offre attractive, avec des conditions d’exercice adaptées sans générer de concurrence entre les collectivités locales ; D’améliorer la réponse sanitaire aux besoins croissants ; Liés au vieillissement de la population. En souhaitant être le premier à expérimenter la création d’un centre de santé à l’échelle de son territoire, de recruter directement des médecins généralistes, l’objectif de la Saône-et-Loire est clair : faire de la santé une mission départementale.
http://www.departements.fr/departement-de-saone-loire-va-recruter-30-medecins-generalistes/

On pourrait penser " chic en vlà une bonne idée de la Saône et Loire!"
A part que des confrères de:
- Isère
- Lille
- Essone
- Aisne, le 80
- Alsace
 au moins l'ont reçue.
C'est une mise à mort de la médecine générale à petit feu et les confrères, vous ne vous en rendez pas compte? Tout est fait pour nous faire rendre notre tablier et installer ces futurs médecins en CDI! 
Vous êtes des mammouths, et la Sécu ne veut plus de cela. (on se fiche en passant que vous soyez compétents et corvéables à merci). 

mercredi 25 octobre 2017

On juge du préjudice, pas de son traitement

Un avocat m'a rappelé une règle en expertise, je vais l'illustrer:

Une femme s'est fait violer dans des conditions très difficiles. Elle en fait une dépression. Comme elle ne veut pas de traitement classique, elle se tourne vers la réflexologie plantaire, la méditation, et d'autres moyens non éprouvés. 

Un an après elle a son expertise; monsieur l'expert, établi la réalité des séquelles, quantifie les préjudices,  mais il ne lui appartient pas de décider  si elle aurait dû se faire soigner à coup d'anti-dépresseurs. Evidemment il peut le dire mais l'attitude de la patiente, sa façon de gérer sa dépression  ne doit pas influer sur la réparation du préjudice. 

Il est bien évident que si quelqu'un attrape un cancer à cause d'un produit toxique et qu'il se soigne avec des moyens naturels, il n'y aura plus personne pour aller à l'expertise. On pourra indemniser le préjudice financier et psychologique des proches et les frais d'obsèques. C'est un choix. 

lundi 23 octobre 2017

Différence généraliste-médecin de recours

Que fait un médecin de recours qui est fondamentalement différent d'un médecin généraliste?

Le médecin généraliste ausculte bien évidemment, fait un diagnostic, donne un traitement, prescrit des examens complémentaires dans le but de soigner. Un but moindre mais souhaitable est de soulager, de prolonger la vie en cas de maladie grave  le plus confortablement possible.

Le médecin conseil de blessé ausculte, fait un diagnostic, demande des examens complémentaires s'ils peuvent donner une preuve supplémentaire du préjudice de la victime. Son but est que la victime se sente reconnue et soit réparée, et qu'elle puisse, au moins financièrement être dans le même état qu'avant l'accident. 

Ça tombe bien que cela soit mon nouveau métier; lorsque j'étais généraliste, j'adorais partir à la chasse au diagnostic.  Mes patients savaient que je ne lâcherais pas l'affaire avant d'avoir compris.  Et j'utilisais tous les moyens, y compris le fait que le patient soit un acteur actif de cette recherche. 
Pour convaincre un expert, il faut toute cette ténacité. car sinon on peut arriver à : "la victime a mal à la tête, elle est hystérique, on n'en parle plus", et la victime  n'est pas reconnue comme telle.


dimanche 22 octobre 2017

Toujours faire valoir ses droits

Parfois les victimes arrivent, un peu dépitées de n'avoir eu une proposition  que  de  500 ou 1000 euros "pour solde de tout compte"  de leur assurance alors qu'elle se sont arrêtées plusieurs semaines et ont engagé des frais: les kilomètres, l'ostéopathe, les médicaments non remboursés, la garde d'enfant supplémentaire. De plus elles ont parfois une cicatrice, elles ont du marcher avec une canne, coucher au rez-de-chaussée pour plus de commodité et j'en passe etc.

J'en ai parlé à un avocat; il m'a répondu: "les assurances proposent au mieux un cinquième de la somme réelle, cela vaut le coup de se défendre".

La victime à laquelle je pense n'avait même pas eu d'expertise pour évaluer ses préjudices. Alors elle en a demandé une expertise. La personne des assurances a tenté de l'en dissuader "vous comprenez, cela sera long, pour un résultat qui n'en vaut peut-être pas la peine".

Allez, on part sur le terrain   dans la gadoue avec le fusil et les rations de survie , ma victime et moi.
Et moi je suis aussi remboursée.

Pourquoi ne pas "s'offrir" les services du médecin de victime?

jeudi 19 octobre 2017

faire la queue c'est thérapeutique

Autre contrée autres mœurs: partout dans les administrations on fait la queue. Quand ça ouvre à 8 h, il y a déjà du monde à 6h45, pour qu'ils soient sûrs de prendre un ticket de passage et revenir dans la matinée.
Cela favorise le lien social, ça cause, finalement le temps passe vite. Je suis déjà tombée sur un nostalgique de la Guadeloupe d'autrefois qui m'a raconté toutes les péripéties du marché de l'ananas!

Bref, une de mes victime a vu son médecin traitant qui l'a trouvée un peu déprimée. "Allez-donc à la poste conseille ce dernier.
- Pourquoi?
- Pour y voir du monde pardi!"

Je peux confirmer, la poste, on attend. Il y a même des marchand ambulants postés (!") devant pour y faire des affaires.

vendredi 13 octobre 2017

PRESCRIRE UN ARRÊT DE TRAVAIL SANS VOIR SON PATIENT


C’est possible… à Singapour
Système de santé | 10 octobre 2017 | Adrien Renaud

Une startup médicale singapourienne propose à ses clients un nouveau service : les arrêts de travail par téléconsultation. La porte ouverte à toutes les fenêtres ? Pas vraiment : comme toujours dans la cité-Etat, les choses se passent de manière très contrôlée.


On entend déjà le directeur de l’Assurance Maladie pousser des hauts cris. « Quoi ? Des arrêts de travail en ligne ? Mais c’est de la folie ! », hurle-t-il depuis ses bureaux montreuillois. Que Nicolas Revel se rassure. MyDoc, la startup qui propose ce nouveau service, n’officie (pour l’instant) qu’à Singapour. Et de toute façon, les médecins qui travaillent pour elle sont étroitement surveillés.

Inaugurés l’été dernier, les télé-arrêts de travail ne sont en effet pas un produit offert aux particuliers, mais aux entreprises. Et ce afin de réduire le risque d’abus, précise au site spécialisé Tech In Asia le vice-président de la startup en charge du marketing, Terng Shing Chen. En clair : les informations concernant la téléconsultation sont directement transmises aux RH de l’employeur, qui peuvent suivre en direct la « consommation » d’arrêts de travail de chacun de leurs salariés… et donc y mettre un terme quand elles le désirent.
Et en France ?
Bien sûr, il est à ce stade impossible d’envisager un tel système en France. « Aujourd’hui, dans notre pays, il faut faire un examen médical pour déterminer le type de pathologie dont souffre le patient que l’on veut arrêter », remarque Michèle Laporte, présidente de Medicat Partner. Cette société dit avoir pour objectif de lutter contre l’absentéisme en entreprise, et revendique la deuxième place sur le marché du contrôle des arrêts de travail avec un réseau de 3 500 médecins sur tout le territoire qui vérifient, à la demande des employeurs, leur bien-fondé.
Mais si l’entrepreneuse pense que les mentalités françaises ne sont pas encore prêtes pour les télé-arrêts de travail, notamment parce que les salariés les plus âgés ne les adopteraient pas, elle estime que le jour viendra où ils seront la norme. « On ne peut pas aller contre l’évolution et le progrès », philosophe-t-elle. Somme toute, Nicolas Revel ferait peut-être bien de s’intéresser à la question.
http://www.whatsupdoc-lemag.fr/actualites-article.asp?id=21957

On n'arrête pas le progrès.

jeudi 12 octobre 2017

Doléances

On va s'attaquer aux doléances;
D'abord ce mot veut dire "de quoi vous vous plaignez, de quoi vous souffrez".
Cela vient de Dolere, souffrir en latin. (cela concernait autrefois les pauvres paysans qui payaient trop d'impôts)

Quand vous allez voir l'expert, vous écrivez de préférence un truc assez concis, une feuille format A4, genre:
- je ne peux plus marcher,
- je fais des cauchemars,
- je souffre de la tête, des pieds, du dos,
- avec ma femme la bataille est perdue avant de démarrer,
- avec mon mari c'est comme boire un verre d'eau, 
- je dois prendre des béquilles, 
- je  me trouve moche avec ma cicatrice, j'ai peur de ne plus plaire,
- Je sens que l'on parle dans mon dos parce que je boite, 
etc. 

Surtout l'historique n'est pas utile pour cette partie, le dossier est là pour en parler. 
Et votre épouse (x) ne doit rien vous souffler non plus: c'est votre écrit, ce que vous vivez. 

Démarrez-le dés la date de l'expertise connue , cela vous permettra de le peaufiner. 

Une de mes victimes avait des maux de tête fréquents, le jour de l'expertise il n'y en avait pas; comme elle n'avait pas démarré ses doléances avant, elle a oublié d'en faire mention. C'est ballot. 

Et pas de longues phrases grammaticalement correctes mais qui rebuteront l'expert. Et si il y a plus de trois pages, ce médecin dira en les mettant de côté: " je les lirai plus tard", ce qui veut dire jamais. 

A vos claviers!

mercredi 11 octobre 2017

Ne pas sous-estimer l'expert

Si on doit avoir une réparation convenable de tous ses préjudices, on ne peut pas non plus emmener l'expert en bateau: je me souviens avoir tenté d'expliquer à l'un d'eux que mon client ne pouvait que difficilement conduire, qu'une conduite automatique serait fortement appréciée.
Et que ma victime n'avait pas pu conduire durant des mois après son accident.

Or durant l'expertise, monsieur l'expert a ressorti un papier de l'assurance disant que la victime avait eu un léger accrochage en voiture durant ses soins!
Le benêt avait déclaré l'accident!

Indéfendable! L'avocat comme moi-même en sommes restés comme deux ronds de flan! On ne le savait pas!

C'est du même genre que le travailleur postant sur FB ses photos de vacances à Cuba. Et en plus quand je le contrôle et que le courrier déborde de la boite aux lettres, son compte est bon.

Les experts ne sont  pas des  nigauds, faites circulez!

lundi 9 octobre 2017

AAAVAM la newsletter



LAS VEGAS
CRIMES SOUS TRANQUILLISANTS comme je l’avais mentionné dans un précédent message, le « Valium » est indubitablement à l’origine de cette tuerie qui a fait 59 morts, la préparation minutieuse de son acte et la préméditation sont les signatures de cette drogue légale.
La préméditation suivie d’un passage à l’acte a été organisés par des doses thérapeutiques et même et surtout à faibles doses : « la dose ne fait pas le poison » !
59 victimes seulement, en effet le drogué légal aurait pu imaginer d’autres moyens de destruction que des armes à feu, moyens que je préfère ne pas citer pour ne pas donner des idées à d’autres psychotiques, ou tout simplement à des personnes déprimées soignées avec des anxiolytiques (tranquillisants et somnifères) qui ne sont pas les traitement des dépressions.
A noter un certain « embargo » de la presse, silence très habituel des rédactions concernant les drogues légales et illégales lors de passages à l’acte suicidaires, et aux tueries de masse.
À Marseille la « cocaïne » a été citée comme ayant favorisé le passage à l’acte du « djihadiste », deux jeunes victimes égorgées et poignardées, ce qui correspond aux déclarations d’un psychiatre lors d’une réunion de l’AAAVAM « l’addiction et la dangerosité de la « cocaïne » sont moindres que pour les « Benzodiazépines » !
Grande différence les Benzodiazépines sont remboursées par la Sécurité Sociale, même lorsqu’elles sont ordonnées par des médecins dealers en dehors de A.M.M. avec la bénédiction de l’ANSM (Agence de Sécurité Sanitaire !
Je rappelle aux Autorités de Santé que la distribution de psychotropes pouvant modifier le psychisme à des groupes de population, est pénalement répréhensible, ce comportement criminel est imprescriptible.



Association D'Aide Aux Victimes des Accidents de Médicaments
Tél. 01 41 10 87 00 

www.aaavam.eu

dimanche 8 octobre 2017

Exposition 57

Pointe-à-Pitre. Vendredi 22 Septembre 2017. CCN.

 L’Association Waren Errin, avec le soutien de Coppet avocats, la ville de Pointe-a-Pitre, CCI Iles de Guadeloupe et le collectif Artway, présentent [57] du 25 au 30 septembre au Pavillon de la ville de Pointe-à-Pitre.
Le chiffre 57 symbolise à la fois :
• le nombre de tués sur nos routes en 2016,
• le nombre d'acteurs de la société civile qui ont décidé de se mobiliser pour tirer la sonnette d'alarme,
• le nombre d’œuvres originales de créateurs, peintres, photographes et sculpteurs guadeloupéens de renom qui se sont mobilisés pour le projet.
Ensemble, ils proposent cette opération de sensibilisation sur les dangers de la route et leurs conséquences qui s’articule autour :
• d’une exposition
• d'un livre
Pour que chacun agisse ! L’exposition est gratuite et libre d’accès. Une nocturne se tiendra le Les bénéfices de la vente du livre iront à l’association Waren Errin pour ses actions de sensibilisation.



Guadeloupe. [57] - L’expo, le livre…
http://www.caraibcreolenews.com/index.php/service-presse/item/11049-guadeloupe-57-l-expo-le-livre

Et voilà le département dans lequel je vis: chaleureux, convivial mais aussi dangereux: quand j'amène mon MiniRambo à l'école à 300 m, c'est une opération à haut risque, il n'y a pas de trottoir, les bouchons sont permanents, s'il pleut on marche dans la gadoue, on regarde devant- derrière- à gauche- à droite en permanence parce que cela déboule dans tous les sens.  
Et c'est en plein centre de la ville! 
Il y a des policiers compétents qui font traverser les enfants mais ce n'est pas assez, juste il n'y a pas de trottoir!!! La rue est aux voitures.
Et dans mon quartier il n'est pas rare que des cyclistes, des motos soient renversés, en gros c'est la fatalité.
Si cette exposition a été créé, c'est pour donner conscience qu'il faut changer quelque chose.

Certaines personnes un peu vénales vont dire que cela me fait du travail... mais voir les gens se faire renverser devant ma porte, il y a d'autres choses plus gaies. 




jeudi 5 octobre 2017

Nu devant l'expert

Quand on va chez l'expert, il faut se montrer "tout nu" en quelque sorte et ne pas faire l'homme fort qu'on n'est pas.  Ça ne rime à rien et surtout l'indemnisation sera moindre.

Un avocat m'a rapporté cette anecdote: il avait accompagné en expertise une victime, un accidenté de la route qui  avait des problèmes sexuels depuis, en gros, il ne se passait plus rien.

Et il est arrivé en expertise avec son assistante, une extrêmement jolie jeune femme. 
La question est arrivée, l'expert a demandé "et au niveau sexualité sa ou fé  (comment ça va) ?"
Et la victime, genre "coq français sur ses ergots" a répondu en lorgnant avec concupiscence sur la jeune femme: "Oh, sa ka maché"  (ça va). 

Foutu! 


Compris! Vous avez un préjudice, ne le minimisez pas devant l'expert!

lundi 2 octobre 2017

Cirage de pompes avant vaseline

Coup de fil ce matin: 
Docteur, je suis heureux de vous avoir au téléphone! Des patients m'ont beaucoup parlé de vous,  en bien évidemment. Il vous voient tout à fait avoir une table d'examen... Nous voudrions faire un partenariat avec vous... (un gros cirage de pompe qui précède toujours la vaseline et l'utilisation commune qu'on en fait.)
- C'est moi effectivement et j'espère que cette conversation est enregistrée car je vais vous dire un truc: je n'ai aucun patient en Guadeloupe, donc ils ne risquent pas de me faire de la pub.
- Ah bon? Mais vous avez un cabinet!
- Non monsieur, je suis arrivée il y a trois mois de métropole, je fais de la réparation juridique du dommage corporel..."
Mais ils ne reculent devant rien les VRP, surtout pas devant les mensonges les plus éhontés! Et il a continué à me parler comme si de rien n'était, il s'est intéressé à ce nouveau travail et patati et patata... n'empêche que je n'ai pas grande opinion, ce qui est un doux euphémisme, de toutes ces boites qui démarchent.