vendredi 3 novembre 2017

Prescrire moins pour soigner mieux, le nouveau défi de la médecine


Née aux Etats-Unis en 2012, l’initiative « Choosing Wisely », qui pousse les professionnels de santé à diminuer les prescriptions médicales, s’étend dans une vingtaine de pays, dont la France. Une philosophie pour lutter contre l’hypermédicalisation, tout en soignant mieux.
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A doctor monitors an X-Ray at the Argenteuil hospital in the suburbs of Paris on July 22, 2013. AFP PHOTO / FRED DUFOUR / AFP PHOTO / FRED DUFOUR
Ne pas demander de radiographie pour un mal de dos évoluant depuis moins de six semaines, sauf en cas de signaux d’alarme ; ne pas utiliser en routine des antibiotiques ­locaux sur une plaie chirurgicale ; ne pas pratiquer de frottis cervico-vaginal chez les femmes de moins de 21 ans ou qui ont eu une ablation de l’utérus pour une maladie non cancéreuse… Bref, prescrire moins et à meilleur escient examens complémentaires, médicaments et autres traitements médicaux ou chirurgicaux.
Voici la philosophie du programme américain « Choosing ­Wisely » (« choisir avec soin »), qui comporte quelque 500 recommandations destinées aux professionnels de santé et au public. L’initiative, qui a démarré en 2012, se décline dans une vingtaine de pays dont le Canada, le Brésil, l’Australie, l’Inde, le Japon, le Royaume-Uni, l’Allemagne, et la France.
Une évolution de la culture médicale venue du terrain
Avec cinq ans de recul, trois chercheurs de l’université du Michigan tirent un premier bilan du volet américain du mouvement dans la revue Health Affairs de novembre. « Choosing Wisely a été motivé par l’idée que les professionnels de santé et les sociétés savantes devraient prendre l’initiative de définir quand des tests ou des traitements ne sont pas nécessaires ou qu’ils sont délétères,expliquent Eve Kerr et ses deux coauteurs. L’accent a été mis en grande partie sur le changement de la culture médicale, qui a longtemps épousé la croyance qu’en matière de soins, le plus est le mieux. »
Une évolution de la cultu­re médicale qui passe aussi par la sensibilisation des patients à cette lutte contre l’hypermédicalisation.
«  Il s’agissait d’éviter le gaspillage sans limiter les soins nécessaires aux patients.  »
L’idée est partie d’un article paru dans le New England Journal of ­Medicine,en 2009, « pointant la ­nécessité d’une démarche éthique autant qu’économique pour accompagner la réforme du système de santé, résumait..
http://www.lemonde.fr/sciences/article/2017/11/01/prescrire-moins-pour-soigner-mieux-le-nouveau-defi-de-la-medecine_5208783_1650684.html

Comme quoi  c'est faisable. 
Je me suis évertuée durant 22 ans à accomplir cela contre vents et marées, même si certains médecins du canton me trouvaient un peu étrange. C'est  leur ressenti. Mais si je ne pratiquais pas une médecine "soft" comme je l'imaginais, au niveau bien-être mental cela n'aurait pas été ça. 




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