samedi 12 mars 2016

Le médecin de victime est soumis au secret professionnel

Un tout petit conseil que je peux donner à une victime: être parfaitement honnête avec le médecin de recours qu'elle va consulter. 
Si elle cache quelque chose ça peut lui retomber dessus, par exemple les experts peuvent exhumer les anciens dossiers des hôpitaux et la victime ne sera plus crédible. Ou bien, comme l'expert n'est pas un imbécile dans la grand majorité des cas, il posera les questions qui peuvent mettre la victime en défaut.
Et si la victime a fait des cachotteries à son médecin conseil, celui-là n'aura pas toutes les armes pour le défendre. C'est une situation extrêmement pénible que je n'ai pas trop envie de revivre. 

Un exemple: une patiente a eu autrefois une interruption volontaire de grossesse, des fausses couches à répétition. Elle ne me dit rien, et surtout elle a changé de gynécologue. Maintenant elle veut porter plainte contre le dernier gynéco qui l'a suivi car elle a accouché d'un enfant malformé et il ne l'a pas vu. OK il peut être coupable, mais si elle a caché son passé, cela la décrébilise... et elle peut perdre d'autant plus facilement. 

En plus un médecin de victime est soumis au secret professionnel et ne peut relater en expertise que les éléments qui vont aider sa cliente à gagner. Mais qu'on ne le prenne pas pour un crétin. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire