dimanche 19 avril 2015

La médecine agonise

Le fils d'un ami s'est méchamment coupé hier soir à 20h45. J'ai conseillé: " la clinique de la ville aux urgence, vite!"  Mais la clinique n'avait pas d'anesthésiste de garde. Alors une ambulance a été dépéchée pour se rendre dans un grand hôpital parisien, ou le jeune garçon était encore en train d'attendre sur un brancard à 16h, afin d'être opéré. Il n'avait évidemment pas eu le droit de se nourrir ni de boire avant l'opération. 
Quel supplice, pour la famille, le garçon. Ou va la médecine en France? Qui est en cause? La clinique qui n'a pas d'anesthésiste de garde, l'hôpital qui n'avait pas de bloc ou de chirurgien, ou de panseuse? Et l'état des tendons et du nerf sectionné qui ont attendu le bon vouloir de la machine médicale? 

Je vais paraître passéiste, mais il n'y avait pas de ça quand j'ai démarré médecine. Le corps soignant était motivé et tout plein de principes moraux et d'empathie. Je n'y crois plus, autant brûler un cierge et espérer ne jamais avoir besoin de la médecine. 

1 commentaire:

  1. Cette histoire fait froid dans le dos. Il y a des risques de complications et ne parlons pas du point de vue psychologique ! C'est un enfant dont vous parlez. Il n'y a plus d'espoir...

    RépondreSupprimer