mercredi 13 avril 2016

Y'a pas qu'la Sécu qui harcèle

Après le harcèlement de l'Assurance maladie, c'est celui des élus que dénoncent les syndicats de médecins libéraux. Dans un courrier daté du 25 mars, le maire de Poissy (Yvelines), Karl Olive (LR), demande aux 45 généralistes de sa commune de mettre la pédale douce sur les arrêts maladie. 
Au fil des lignes, l'édile dénonce le coût exorbitant pour la commune lié à l'absentéisme des agents pour raisons médicales. Selon lui, la facture s'élève à 1 800 euros par agent en 2013. L'addition atteindrait même la somme de 2 millions d'euros chaque année. S'ajoutent à ces sommes, « la désorganisation des services et la qualité du service public qui risque d'en souffrir », précise-t-il.
Et c'est ensuite que la plume devient acerbe. « S'il est communément admis, que moins de 5 % des agents abusent des arrêts de maladie, que moins de 1 % des médecins prescrivent des arrêts dits de "complaisance", il est toutefois indispensable de réduire au maximum ces pratiques que je ne saurais accepter plus longtemps ». 
L'avertissement est suivi d'instructions à l'égard des médecins : « Je vous invite donc à faire preuve d'une vigilance accrue et à ne pas hésiter à orienter vos patients (agents de la ville) vers le médecin de prévention dès lors que vous aurez décelé que les difficultés évoquées par ces agents sont en lien direct avec le travail », poursuit-il.
Anticipant les représailles des médecins, l'homme se défend d'appliquer une gestion « en bon père de famille » avançant que l'absentéisme est de 20 jours d'arrêt de travail dans son administration, contre 11 jours dans le secteur privé.

http://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/15093-Arrets-maladie-le-maire-de-Poissy-invite-les-medecins-a-la-moderation

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