mardi 19 mai 2015

calmants préanesthésiques non obligatoires


L’habitude est bien ancrée : avant une intervention chirurgicale, il est d’usage de donner un tranquillisant au patient. Mais dans la majorité des cas, cela n’apporte rien.

« Ce rituel est de moins en moins justifié, de l’aveu même des anesthésistes », explique le Figaro, qui fait état d’une étude française réalisée dans cinq hôpitaux et qui a regroupé un millier de patients. Ils ont été répartis en trois groupes : les uns ont reçu une benzodiazépine avant l’opération, les autres un placebo (substance inactive), et les derniers rien du tout.

Le résultat montre que globalement et rétrospectivement, tous les patients ont manifesté le même degré de satisfaction concernant leur prise en charge. Cité par Le Figaro, le Pr Christophe Baillard (Société française d’anesthésie – réanimation) indique que « la sédation préopératoire est une vieillie habitude. Outre qu’elle ne semble pas augmenter la satisfaction des malades, on peut aussi s’interroger sur la pertinence même d’éteindre l’anxiété quand elle existe, car c’est une réaction normale de l’organisme à des situations jugées hostiles, et elle n’est pas forcément délétère si elle n’est pas trop forte ».

En fait, il semblerait que « 20% des patients sont vraiment anxieux à l’idée d’être opérés et nécessiteront une prise en charge adaptée : un traitement pharmacologique, de l’hypnose, un effort d’information »La consultation préopératoire doit permettre de les identifier. Le Dr Aurore Marcou (anesthésiste à l’Institut Curie) poursuit : « La communication thérapeutique, qui consiste à s’assurer que le patient quitte la consultation préopératoire rassuré et informé, est aussi efficace, si ce n’est plus, que les benzodiazépines. Lorsqu’on montre aux patients qu’ils ont les ressources internes pour faire face au stress et qu’on leur laisse le choix de prendre ou non le médicament, ils préfèrent bien souvent s’en passer ».

http://www.passionsante.be/index.cfm?fuseaction=art&art_id=18289

Et un jour on opérera les patients sous hypnose et ça sera encore mieux et fini les effets secondaires!

1 commentaire:

  1. C'est vrai qu'avant une intervention sous anesthésie, nous recevons un calmant alors qu'une simple explication suffit. C'est le protocole, c'est comme ça... Je sais que ça changera un jour ou l'autre car aujourd'hui, il y a une réelle volonté d'améliorer le bien-être des patients.

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