mardi 3 mars 2015

Mon parcours

Depuis quelques années la médecine en tant que telle m'intéresse moins. On ne peut pas dire qu'on en a fait le tour car il faudrait plusieurs dizaines d'années pour vraiment être bon et ne louper aucun diagnostic. 
Mais petit à petit les histoires de harcèlement au travail, les souffrances de la vie ont occupé de plus en plus de mon temps. 
Et le métier de médecin de victime s'est imposé enfin il y a deux ans. 

Avec ce diplôme on peut devenir expert auprès des tribunaux: il faut avoir alors un peu du charisme et de la superbe des juges, car on en est un pseudopode. Il faut parfois tenir jusqu'à 30 intervenants, le tout comme un chef d'orchestre. Très peu pour moi. 

On peut aussi être médecin pour les assurances, calculer les préjudices des victimes et être payé évidemment par les assurances, ce qui implique parfois de s'auto-discipliner pour ne pas être trop dispendieux pour l'assurance qui nous mandate, tout en étant juste avec la victime. 

Moi c'est non, c'est être du côté de la victime, un peu son coach, pour l'aider à passer le plus sereinement le cap de toute la procédure enclenchée, peu importe si c'est un accident de voiture, un malotru qui a lui a flanqué son coup de poing américain dans la figure, ou si c'est un patron qui a commis une faute inexcusable, ou un ostéopathe un peu trop enthousiasme qui a fait craquer le cou une fois de trop. C'est un peu le prolongement logique de mon parcours.

Et pour les patients qui me lisent, je suis encore là pour vous, oui monsieur et madame Prof!

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