dimanche 1 mars 2015

Un AVC

J'ai eu vent d'une affaire de responsabilité médicale: un octogénaire bien tassé, très dynamique et sportif demandait régulièrement à son médecin généraliste un dosage de cholestérol, à quoi le généraliste lui répondait "on verra plus tard".
Et l'octogénaire en a fait un AVC avec quelques séquelles, mais il est toujours quand même tonique. 
Alors il a porté plainte contre son généraliste. Et on a abouti à une expertise qui continue par une contre-expertise.

En gros: "est-ce que le fait de ne pas avoir dosé le cholestérol chez cet octogénaire Bien Tassé constitue une erreur médicale ou non? 

Et il faut ensuite  répondre aux critères d'imputabilité:
  1. Vraisemblance scientifique : c’est l’enchaînement anatomo-clinique ;
  2. Nature de l’affection : le diagnostic doit être certain ;
  3. Intégrité préalable : l’affection n’existait pas avant l’accident ;
  4. Concordance de siège : le traumatisme doit avoir atteint soit directement soit par retentissement immédiat, l’organe siège de la maladie ou de la lésion ;
  5. Délai d’apparition : condition de temps, s’il existe une période intercalaire silencieuse, il est indispensable de s’appuyer sur des considérations pathogéniques ou cliniques ou sur des observations cliniques antérieures ; Continuité évolutive ;
  6. Réalité, nature et intensité du traumatisme : le traumatisme doit, par sa nature, être capable de déterminer l’affection considérée.
  7. http://www.medecin-dommage-corporel.expert/expertise-medicale-amiable-et-judiciaire/
Quand j'étais jeune interne fringante, le prof m'avait expliqué que doser le cholestérol à plus de 80 ans est inutile car le cholestérol met 10 ans à boucher les artères. Et j'aurais pu être attaquée plus d'une fois car je suivais ce précepte. 

N'empêche que cette affaire occupe quelques avocats, deux assurances, un médecin de victime, etc. 

N'oublions pas que la médecine n'est pas une science exacte. 

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